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Canard au sang
Le deuxième temps de la crise majeure
juillet 2014
Depuis 2008, début de la crise majeure, de très fortes inégalités économiques et sociales se sont accrues. La moitié des richesses mondiales appartiennent à 1 % de la population.
85 personnes les plus riches possèdent autant que la moitié de la population la plus pauvre. En Europe, la fortune de 210 milliards € des 10 individus les plus riches dépasse le coût total des
mesures de relance mises en œuvre dans l'Union européenne entre 2008 et 2010. Comment cette minorité de riches nantis pourrait-elle compenser la consommation même défaillante du grand public
appauvri ?
Même dans les pays les plus égalitaires - Suède, Norvège, la part des 1 % les plus riches a augmenté de plus de 50 %. Sur le moyen terme, depuis les trente dernières années, début de l'assèchement programmé de l’économie réelle, 7 personnes sur 10 subissent l'augmentation de l'inégalité. En France, l'on cache les vrais chiffres de la pauvreté.
Sont en cause :
1- De manière générale - L'absence de redistribution équitable de richesses produites par la collectivité - produit intérieur brut - PIB.
2- L'évasion fiscale, la dérèglementation financière de système fiscaux biaisés - source Oxfam. Autant de richesses non redistribuables au plus grand nombre. à minima, 20.000 milliards € - 10 fois le PIB de la France.
3- La corruption, notamment celle des hommes politiques, qui pèse chaque année 120 milliards € en Europe ( 70 % du budget français de la santé) et qui sape la confiance du grand public envers les institutions démocratiques.
4- Les recettes issues du pétrole et de l'extraction minière qui échappent aux budgets des États. Selon la Banque mondiale, l'escamotage se monte à 18.000 milliards $ l'équivalent du PIB des USA - source Oxfam.
5- L'hyper endettement des États, la création monétaire qui lui correspond et l'impossibilité pour les États en situation de faillite de rembourser la masse colossale de dettes - article.
6- L'hyper endettement des consommateurs - étude représentative de l'ensemble des pays occidentaux.
7- La montée en flèche des profits des transactions boursières qui battent chaque jour de nouveaux records et qui assèchent l'économie de terrain la privant des liquidités nécessaires à son fonctionnement et développement. Total des opérations financières mondiales 2.200.000 milliards $ en 2008, dont 95 % correspond uniquement à des opérations de spéculation. À rapprocher du PIB mondial de 73.800 milliards $ en 2013.
8- La chute des investissements de la part des chefs d'entreprises et des opérateurs financiers, lesquels se sont focalisés sur les prises de bénéfice ultra rapides offertes par les places financières, sur la fusion acquisition et le rachat de leurs propres actions en bourse.
9- Les augmentations disproportionnées du profit des entreprises - multinationales - les plus riches - et le niveau exorbitant du salaire et bonus des dirigeants.
10- La hausse abusive des prix de l'immobilier partout dans le monde, en France + 110 % depuis 1998. La hausse incessante des loyers dans la plupart des grandes villes pour ceux qui n'ont pas les moyens d'accéder à la propriété.
11- La surtaxation des ménages et des petites entreprises - RSI comment s'en affranchir - voir rubrique les entreprises. Poids insupportable de l'impôt du fait des plans d'austérité mis en place par des États pris de court par les effets de la crise majeure, dans un contexte d’incompétence de gestion des comptes publics, par absence de courage d'engager les réformes structurelles nécessaires.
12- La baisse générale des salaires, des primes, des prestations sociales, des retraites, dans tous les pays occidentaux.
13- Les plans d'austérité, pris dans précipitation du fait de l'affolement des effets insolubles de la crise majeure, dans les pays du Sud de l'Europe, liés à l'hyper endettement des États (5). D'importantes coupes budgétaires aux USA impactant l'emploi.
14- L'augmentation effrayante du chômage tous secteurs confondus. Selon l'OIT plus de 200 millions en recherche
d'emploi dans le monde sans qu'aucun plan de relance n'ait été décidé par les États pour endiguer ce fléau souligne l'OIT. Un chiffrage très minoré si l'on se réfère aux vraies données de cette
enquête
française passée inaperçue. Côté outre Atlantique, les chômeurs sont recensés par simple sondage. 60.000
appels téléphoniques chaque mois à travers tous les États américains, des fiches d'entretien inaboutis que les agents du Census bureau complètent eux-mêmes à leur façon !
15- La hausse des prix des produits alimentaires, pendant que plus d'un milliard d'humains souffrent chaque jour de la faim ! En cause le dérèglement climatique, l'épuisement des sols, surtout la spéculation effrénée sur les matières premières et produits de première nécessité (7).
La poussée incessante de la pauvreté, de la précarité
Les signes de la montée en puissance de la pauvreté dans les pays développés
sont évidents et criants
Ils se traduisent particulièrement par la baisse de la consommation tous produits et services confondus qui partout représentent 70 % du PIB, les 30 % restants sont répartis
entre l'industrie et l'agriculture.
Contrairement aux dires trompeurs des politiques sur le retour de la croissance, la récession est un fait analytiquement observé dans les pays occidentaux depuis le quatrième trimestre 2011.
Le PIB repose à 70 % sur la consommation des ménages. Or, quand le grand public est privé de ressources nécessaires à consommer normalement il freine, diffère, ses achats de biens et de
services, ou y renonce. Les restrictions portent sur l'alimentation, les vêtements, les loisirs, l'automobile, les divers services, etc. Les impayés sur le loyer, les traites de crédit,
l'électricité... se multiplient. Les agressions, les vols en tout genre, montent en flèche. Au premier rang des plus démunis, les femmes seules, les familles monoparentales, les vieillards, les
jeunes à la recherche d'un emploi ou d'une formation assortie d'un perspective d'emploi, les chômeurs en fin de droit. De leur côté, les États se préparent à faire main basse sur vos
économies.
Eurostat estimait en 2010 à 115 millions le nombre de personnes menacées de pauvreté ou d'exclusion sociale dans l'UE. En 2014, nous y sommes et cela s'aggrave de jour en jour. En Grèce, premier pays du Sud frappé par la série de plans d'austérité, dont on ne parle plus, la situation de la pauvreté est dramatique. En Espagne, au Portugal, en Italie, la situation se dégrade au quotidien. Nombre de chômeurs ne sont plus indemnisés, quatre millions en Espagne, par dépit de trouver un travail et/ou parce qu'il n'y a plus d'argent dans les caisses sociales. Les coupes sombres sur les salaires des fonctionnaires, sur les pensions des retraités, des chômeurs, les petits jobs mal payés, mettent à genoux des populations entières. Tandis que dans les pays européens du Nord, Allemagne - vidéo, Autriche - article, Pays-Bas, l'on tente de cacher la misère grandissante de ces travailleurs pauvres et de ces chômeurs sans espoir.
En conclusion - Désormais, dans ce deuxième temps de la crise majeure, la grande partie des
populations occidentales est plus encore triturée jusqu'à être broyée par l'étau de la précarité, de la pauvreté. Comme le canard préalablement cuit dont le Chef passe la carcasse dans la presse
jusqu'à en sortir tout le sang des chairs attachées et de la moelle des os. Une opération, faite juste à côté de la table des riches clients des palaces, dans un bruit de craquement singulier,
une émulsion finale qui leur servira de sauce en accompagnement des meilleurs morceaux du volatile préalablement découpés ! Toutefois, la tournure des événements à venir, notamment l'issue
de la crise majeure surprendra, stupéfiera, les non-avertis qu'ils soient riches ou pauvres ! #
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